Le lac Bunyonyi
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Après un premier trimestre exigeant et les interminables corrections d'examens qui l'ont clos, nous nous décidons de traverser la frontière ougandaise pour découvrir le lac Bunyonyi... ... et nous ne sommes pas déçus!
Pour une fois le trajet est court, seul le passage à la douane rwandaise nous fait perdre "un peu" de temps (8 heures avant de pouvoir quitter le Rwanda, nous n'avons pour l'instant que des promesses de VISA permanents...). Après une nuit à Kabale, nous trouvons un taxi qui nous amène au lac Bunyonyi signifiant littéralement "L'endroit où se trouvent les oiseaux". Pour nos premières nuits, nous choisissons de nous établir sur la terre ferme, à l'Overland Camp. Nous louons un "cottage" avec eau chaude pour faire oublier les 7 mois de douches froides. L'endroit est discret et calme (c'est la basse saison) et le confort est parfait. Ici, nous nous régalons de "cray fish", les crevettes d'eau douce locales.
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Overland Camp, le premier endroit où nous avons séjourné... |
...et Byoona Amagara, notre deuxième résidence |
En parcourant les bords du lac à pied nous découvrons, sur une île assez proche, Byoona Amagara, un camp tenu par des volontaires américains et européens. L'accueil est sympathique et convivial, nous quittons donc l'Overland Camp pour y passer quelques nuits et nous choisissons de dormir dans un "géodôme" fait de bambous et de feuilles de bananiers avec une magnifique vue sur le lac. Les jours suivants, nous visitons les îles toutes proches. Sur l'une d'entre-elles se trouve une école secondaire dont certains élèves sont soutenus financièrement grâce aux bénéfices réalisés par le camp de Byoona Amagara.
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Beaucoup d'insectes ... |
... et d'animaux! |
Plus loin sur le lac, nous parcourons l'île de Bushara, complètement recouverte d'une végétation dense qui laisse quelques espaces à un complexe hôtelier. Nous y passons deux fois en canoë simplement pour se détendre un moment. Curieux d'aller voir du pays, nous quittons le lac Bunyonyi pour rejoindre les bords du lac Victoria. |
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L'endroit est aussi appelé la "Suisse de l'Afrique" |
Pas de problèmes pour se baigner, la bilharziose est inexistante dans les eaux du lac! |
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Nous repassons par Kabale, puis arrivons 7 heures plus
tard à Masaka (nous n'avons pas choisi le meilleur bus), une ville
étape sans charme. Le lendemain, c'est sans regret que nous empruntons un taxi bus pour quitter l'endroit. Il nous mène jusqu'au ferry dans une course digne du Paris Dakar: à trois reprise nous devons nous arrêter pour récupérer le chargement qui, à cause de la vitesse et des aspérités de la piste, est éjecté du coffre qui ne ferme lui-même pas correctement. En vie et dans l'odeur d'essence de la cabine (un estagnon éventré durant le parcourt), nous débarquons au port. Nous montons en "toute confiance" sur le ferry surchargé: alors que des panneaux indiquent une charge maximale de 2 camions, 12 voitures et 100 passagers nous constatons qu'il va transporter 12 camions, 5 ou 6 voitures et nous préférons ne pas compter le reste... Après avoir fait plusieurs mouvements de pendule histoire de s'arracher à la côte (la coque du ferry touchait le fond...), le ferry se dirige au large cap vers les îles Ssese. |
Une fois arrivé sur l'île Buggala, le
même taxi nous emmène à Kalangala, la ville de toutes
les promesses. Nous décidons de rapidement casser la croûte avant de remettre le cap sur Masaka. Le soir même vers 21h nous sommes de retour au même hôtel, le ferry ayant eu 1h30 de retard (ce type de ferry n'est pas fait pour naviguer et accoster de nuit, les seuls éclairages disponibles sont les phares des camions embarqués...). Après une courte nuit nous reprenons le bus pour Kabale. Cette fois-ci, le choix du bus est parfait: en 3h30 la distance est couverte. Encore 15 minutes de taxi et nous revoilà à l'Overland Camp sur les bords du lac Bunyonyi, bien décidés à y rester!
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Sur la terrasse de notre cottage ... |
... Isa se détend ... |
... pendant que Grégoire ... |
... s'enivre avec une ESB (c'est-à-dire une Extra Strong Beer) |
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Durant cinq jours nous profitons de lire, de canoter, de nous balader, de jouer au billard et au scrabble, de bien manger du poisson et des crevettes ou tout simplement de ne rien faire en regardant le paysage. A la douane rwandaise, nous regrettons déjà notre séjour: Après 4 heures de discussion nous devons finalement nous acquitter de 120$ pour pouvoir franchir la frontière. Nous ne trouvons aucun moyen de transport pour nous emmener directement à Nyarurema, nous devons donc faire un détour d'un jour par Kigali où Grégoire se fait voler son porte-monnaie qu'il retrouve "par hasard" quelques minutes plus tard... Heureusement le soir même un festin nous attend chez Annonciata durant lequel nous faisons la connaissance de Stewe, le nouveau volontaire suisse, et de trois autres abazungus. Nous apprécions ce passage forcé à Kigali avant de rejoindre, avec Stewe, la brousse tranquille de Nyarurema. |
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