Projet d'énergie hydraulique
Depuis fin décembre 2004, la paroisse de Nyarurema s'intéresse de plus en plus à la création d'un barrage hydraulique afin d'approvisionner Nyarurema en énergie électrique. En effet, étant éloigné de la capitale, la totalité de l'énergie disponible ici provient de vieilles génératrices fonctionnant au diesel. Cependant, les coûts de celles-ci sont élevées, et il n'est pas rare que des ennuis techniques surviennent, immobilisant en grande partie les différentes structures de Nyarurema, à savoir l'ETP, le centre de santé, le centre nutrionnel et les ateliers de bois et métalurgie de la paroisse. Dernièrement, l'ETP s'est retrouvé dans le noir complet l'espace de 4 soirées, empêchant ainsi les élèves de l'internat d'étudier. Difficile d'imaginer 450 élèves souper dans le réfectoire puis rejoindre les dortoirs dans une obscurité totale... Chapeau! A leur place, nous aurions sans aucun doute protestés!
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Bassins de traitement des eaux avant la distribution |
L'équipe au complet, sans Isa, devant un enfant plein de curiosité |
La chute de Tovu avec les conduites forcées |
Le bassin au bas de la chute |
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En janvier 2005, nous nous rendons à la chute de "Tovu", non loin de Nyarurema. Deux personnes du village, connaissant l'emplacement exact de la chute, font partie du voyage. Nicola est au volant du véhicule tout terrain, abbé Lucien à ses côtés. Ce petit village de l'Umutara possède une fontaine alimentée par une petite chute. Une organisation chinoise a déjà effectué des travaux d'aménagement du cours d'eau. La chute est séparée en deux parties distinctes: une canalisation force l'eau à s'engouffrer dans quatre tuyaux tandis que le surplus coule le long de la roche. Nous sommes sceptiques: le débit de cette source est très faible et la création d'une structure hydroélectrique risquerait de compromettre l'approvisionnment en eau de ce village et des environs. Abbé Lucien nous propose alors la visite d'un autre endroit qui semble plus adapté à ce type de construction.
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Nous nous rendons donc quelques semaines plus tard au bord de la rivière Umuvumba, en compagnie de Nicola, abbé Lucien et abbé Dion. Cette fois-ci, c'est abbé Dion qui siège au volant et nous conduit sur des pistes qu'il connaît par coeur. Le cours d'eau est bien plus important que celui de Tovu. Mais une question nous turlupine: ce débit est-il régulier ou n'est-ce que la conséquence des récentes précipitations? Nous longeons ses bords et parvenons à une petite chute. Cependant il nous est difficile de nous prononcer sur le potentiel de ce cours d'eau. Des spécialistes rwandais seraient les bienvenus! Nous montons sur la colline de Ndego afin d'avoir une vue "aérienne" des méandres du cours d'eau traversant des forêts d'eucalyptus. De là-haut s'étendent les terres rwandaises et ougandaises de façon indistincte pour nos yeux d'Européens. Nous assistons à un magnifique coucher de soleil, avant de remettre le cap sur Nyarurema.
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Le cours d'eau en contrebas vu depuis l'église de Ndego |
La "chute" de l'Umuvumba |
La scierie locale ... |
... ainsi que les charbonniers locaux! |
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